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Entre chiens et loups
29 mai 2009

Délinquance juvénile...

Tiens ! pour en rester à la délinquance juvénile, je vais vous raconter un des exploits de ma dernière Melle n° 5...

J'avoue qu'elle nous en a fait d'autres et des bien à emmerdatoires, mais sur ce coup là, elle a fait fort, très fort !

Au tout début de notre arrivée à Marseille, avant d'être logés dans le port autonome par France Télécom, nous avions trouvé un appartement au dessus de chez un avocat ( ce qui était parfait pour laisser vivre les gremlins tranquilles le soir, personne en dessous ) qui était en plein centre ville, à deux minutes à pieds du Vieux port. Rue tranquille qui donnait dans la rue Saint Ferreol, tout près des galeries farfouillettes, pour ceux qui connaissent...

Peint en noir et calfeutré de rideaux épais, il y avait dans notre rue un établissement qui n'ouvrait qu'en fin de journée vers les six heures, et fréquenté par de très jolies femmes souriantes et très maquillées. Par des messieurs aussi, lesquels étaient assez furtifs et discrets autant à leur entrés qu'à leur sortie...

Tous les soirs, le propriétaire de l'établissement en question venait un peu après l'ouverture dans une grosse cylindrée rutilante, et pour qu'il puisse se garer, les dames souriantes mettaient un tabouret et un pot de fleur sur la chaussée pour garder libre la place du tenancier propriétaire vierge de toutes entraves.

Or donc, un jour qu'elle revenait de chez et avec sa copine qui habitait la même rue, ma fille eut une idée farfelue se faufila jusqu'ç son cervelet par des neurones ce jour là un rien kamikaze. Et comme sa copine était du même acabit...

Imaginez deux gamines de douze ans qui, en plein jour, après avoir déposé leur cartables derrière la porte d'entrée, l'une guettant, l'autre oeuvrant, puis inversant les rôles, eurent l'idée aussi risquée que machiavélique de faucher le pot de fleur et le tabouret, au nez et à la barbe des dames accueillantes et très maquillées...

Il n'y avait que la rue à traverser, l'affaire fut rondement menée. Le tout arriva sur notre palier en trombe mais discrètement, puis elle redescendirent...et attendirent sagement sur les marches de la porte d'entrée, que le tenancier  propriétaire arrive. Faut ce qu'il faut !

Et il arriva. Furieux de ne pas trouver sa place vierge de toute gène ( et où il y a de la gène, hein...ce qui est ballot pour ce genre d'établissement ) il klaxonna rageusement les dames qui furent beaucoup moins souriantes de voir l'auto d'un quidam quelconque fièrement garée à la place qu'elles avaient réservé pour lui, comme tous les soirs au moyen de...

Mais les moyens avaient fait faux bond, une voiture avait pris la place du...

Plus souriantes du tout, et même renfrognées, elles demandèrent alors aux deux sages petites filles qui devisaient en face, et à qui on aurait donné le Bon Dieu sans confession, si elles avaient vu quelqu'un partir avec les ustensiles destinés à reserver la place du Monsieur de la grosse voiture.

Les filles prirent un air contrit, expliquèrent qu'elles venaient d'arriver et qu'elles n'avaient rien vu du tout, bien sûr.

Et ce tabouret, nous l'avons gardé et nous l'avons encore !

Phot0060

La preuve !

Hé oui...Habitant en face, ma fille passant tous les jours devant l'endroit du délit, je ne me voyais pas aller dans cet endroit de perdition pour rendre le tabouret et la plante aux dames souriantes...

Et si une connaissance ou des collègues m'avaient vu y entrer...la honte !

C'était il y a 17 ans déjà....

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