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Entre chiens et loups

29 mai 2009

Délinquance juvénile...

Tiens ! pour en rester à la délinquance juvénile, je vais vous raconter un des exploits de ma dernière Melle n° 5...

J'avoue qu'elle nous en a fait d'autres et des bien à emmerdatoires, mais sur ce coup là, elle a fait fort, très fort !

Au tout début de notre arrivée à Marseille, avant d'être logés dans le port autonome par France Télécom, nous avions trouvé un appartement au dessus de chez un avocat ( ce qui était parfait pour laisser vivre les gremlins tranquilles le soir, personne en dessous ) qui était en plein centre ville, à deux minutes à pieds du Vieux port. Rue tranquille qui donnait dans la rue Saint Ferreol, tout près des galeries farfouillettes, pour ceux qui connaissent...

Peint en noir et calfeutré de rideaux épais, il y avait dans notre rue un établissement qui n'ouvrait qu'en fin de journée vers les six heures, et fréquenté par de très jolies femmes souriantes et très maquillées. Par des messieurs aussi, lesquels étaient assez furtifs et discrets autant à leur entrés qu'à leur sortie...

Tous les soirs, le propriétaire de l'établissement en question venait un peu après l'ouverture dans une grosse cylindrée rutilante, et pour qu'il puisse se garer, les dames souriantes mettaient un tabouret et un pot de fleur sur la chaussée pour garder libre la place du tenancier propriétaire vierge de toutes entraves.

Or donc, un jour qu'elle revenait de chez et avec sa copine qui habitait la même rue, ma fille eut une idée farfelue se faufila jusqu'ç son cervelet par des neurones ce jour là un rien kamikaze. Et comme sa copine était du même acabit...

Imaginez deux gamines de douze ans qui, en plein jour, après avoir déposé leur cartables derrière la porte d'entrée, l'une guettant, l'autre oeuvrant, puis inversant les rôles, eurent l'idée aussi risquée que machiavélique de faucher le pot de fleur et le tabouret, au nez et à la barbe des dames accueillantes et très maquillées...

Il n'y avait que la rue à traverser, l'affaire fut rondement menée. Le tout arriva sur notre palier en trombe mais discrètement, puis elle redescendirent...et attendirent sagement sur les marches de la porte d'entrée, que le tenancier  propriétaire arrive. Faut ce qu'il faut !

Et il arriva. Furieux de ne pas trouver sa place vierge de toute gène ( et où il y a de la gène, hein...ce qui est ballot pour ce genre d'établissement ) il klaxonna rageusement les dames qui furent beaucoup moins souriantes de voir l'auto d'un quidam quelconque fièrement garée à la place qu'elles avaient réservé pour lui, comme tous les soirs au moyen de...

Mais les moyens avaient fait faux bond, une voiture avait pris la place du...

Plus souriantes du tout, et même renfrognées, elles demandèrent alors aux deux sages petites filles qui devisaient en face, et à qui on aurait donné le Bon Dieu sans confession, si elles avaient vu quelqu'un partir avec les ustensiles destinés à reserver la place du Monsieur de la grosse voiture.

Les filles prirent un air contrit, expliquèrent qu'elles venaient d'arriver et qu'elles n'avaient rien vu du tout, bien sûr.

Et ce tabouret, nous l'avons gardé et nous l'avons encore !

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La preuve !

Hé oui...Habitant en face, ma fille passant tous les jours devant l'endroit du délit, je ne me voyais pas aller dans cet endroit de perdition pour rendre le tabouret et la plante aux dames souriantes...

Et si une connaissance ou des collègues m'avaient vu y entrer...la honte !

C'était il y a 17 ans déjà....

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23 mai 2009

La faute aux gènes...

imagesvbIls étaient six pour intervenir. Six policiers armés jusqu'aux dents, prêts à sacrifier leur vie face à deux malfaiteurs d'envergure internationale, deux enfants de 9 et 6 ans qui avaient, forts de leur longue expérience du grand banditisme, " emprunté " un vélo à un copain du coin. Repérés par la mère du spolié le guidon à la main, les deux dangereux malfaiteurs ont été arrêtés ce jour dans leur repaire, c'est à dire l'école communale.

Ca fait froid dans le dos ce genre d'info.

Et je me dis que je l'ai échapé belle d'être née dans les années 50, âge béni ou casser un carreau ne finissait pas en maison de correction et un vol de trousse au tribunal de l'arrondissement.

Pensez donc, si j'étais née aujourd'hui, je risquais au mieux l'asile psychiatrique, et au pire la peine de mort réactualisée.

Parce qu'il faut que je vous avoue les crimes et délits commis par moi-même, fille de notables, dans ma première dizaine d'années, graine de délinquante que j'étais.

Oui, j'avoue avoir fait la quête avec ma petite copine Babeth, au nom du curé de la paroisse. C'était la fête de la Saint Michel, il y avait les autos tamponneuses, la chenille, les " Servez-vous ", et on avait dépensé les 5 francs généreusement donnés par nos familles pour la circonstance. Prises en traître par une vieille grenouille de bénitier soupçonneuse qui était allé vérifier le bien fondé de notre entreprise auprès du chanoine, le coup fut éventé...

Le GIGN se déploya alors autour de nos maisons,  nous en fumes quittes pour 5 ans de prison une belle paire de baffes et des excuses plates et furieuses sincères à l'homme d'église.

L'année d'après, toujours à la Saint Michel et pour les mêmes raisons, fortes de la paires de claques de l'année précédente qui nous avaient ramenées à la raison, nous entreprîmes de vendre le catalogue des Galeries Lafayette...qui était à disposition des clientes tout à fait gratuitement sur le comptoir du magasin.

Re GIGN paire de baffes, soupirs de mes grand-mères, et l'année d'après un beau billet de dix francs chacune pour contrer nos entreprises commerciales.

Et c'est là que les gènes parlèrent par le biais d'un aveu aussi surprenant qu'atavique de ma mère...Les spécialistes actuels de la petite enfance ont raison, la délinquance est le résultat de gènes viciés qui se transmettent vicieusement de parents à enfants.

Oui, ma mère avoua, en pouffant de surcroît, avoir, 20 ans auparavant, dans la même ville, commis un crime semblable au notre. A dix ans, au moment de Pâques, elle avait elle aussi, avec sa copine Jeanine, coupé du buis aux haies des jardins, afin de le vendre aux croyants qui le faisait bénir par le même chanoine...

Elle avait d'ailleurs eu droit à la pendaison haut et court même paire de baffes assortie des mêmes excuses au concerné prêtre.

Quelle famille terrible me direz vous ! Comment ne pas mal tourner avec des géniteurs de cet acabit ?

28 avril 2009

Première blessure

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Quand j'ai eu six ans, ma mère, séparée de mon père depuis trois ans, ayant mieux à faire que de m'élever et ne voulant pas avoir de comptes à rendre à ma grand-mère et à mon arrière grand-mère qui souhaitaient me garder, m'a un jour déposée avec ma valise dans cette grande bâtisse.

Nous sommes en 1957, et cette grande maison, qui avait été jusqu'à peu de temps auparavant un orphelinat tenu par des religieuses, reçoit des enfants en pension. Mais pour moi c'est toujours " l'Orphelinat ", je ne le connais que sous cette appellation, et il est très grave d'être là. D'abord parce que mes grand-mères résident à deux kilomètres et que je ne comprends pas la raison de ce déracinement subit, ensuite parce que je ressens toute la rigidité cachée sous les voiles chrétiens des soeurs et leur sourire doucereux.

Ma mère partie on m'emmène au dortoir ( fenêtre de droite, en haut, à côté de la statue de la vierge ), puis à la chapelle, et enfin au réfectoire. Je ne connais personne, bien sûr, mes copines sont restées à l'école laïque de la ville, et je suis désespérée.

Desespérée de l'abandon de ma mère qui est partie prestement. Et soulagée. Je n'ai que six ans mais je le sais.

Désespérée d'être en prison.

Désespérée du gouffre dans lequel je me trouve, vidée, sans comprendre de quoi je suis coupable pour que personne ne veuille se charger de moi...

Les jours passent de messes en dortoir et de réfectoires en journées d'école. Grises. Froides. Pas seulement parce que l'hiver bat son plein.

Je souffre du manque de liberté, des aliments que je n'aime pas, de la promiscuité, du froid de la chapelle, de la rigidité des soeurs que l'on doit dire bonnes et qui le sont si peu, de vide affectif, de l'incompréhension de ma situation...Je suis la souffrance du monde à moi toute seule.

Alors je regarde les montagnes...

De la fenêtre du dortoir, j'aperçois l'hôtel de Superbagnère. Comme de la fenêtre de ma chambre avant. Pareil...Le matin et le soir, il se pare de la couleur d'ocre et d'or, la neige s'irise quand le ciel est clair...

Je le fixe des heures durant. De la classe, à la récré, de mon lit... A m'en abîmer les yeux. Il est le seul repère qui me reste de ma vie d'avant. De ma vie normale. De la vie quand on m'aimait. Quand je ne savais pas encore que j'étais un fardeau. Un embarras. Un colis encombrant.

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Deux mois plus tard mes grand-mères imposent à ma mère de me prendre un dimanche sur deux. C'est pire. Quitter ma maison d'enfance pour cette geôle sans âme me brise l'âme, le coeur et tout le reste à chaque fois.

C'est là que j'ai pris ma décision : Attendre le bon moment, le moment ou le portail est ouvert, le moment ou on ne me surveille pas et filer...

Et je l'ai fait. Un dimanche où nous allions à la messe ( l'église est à droite du portail mais il faut sortir et contourner par la route à gauche ), pendant que les autres allaient à gauche...j'ai filé à droite !

Je suis rentrée chez moi et j'ai supplié mes grand-mères de me garder. Contre la volonté de ma mère elles l'ont fait. Et la vie a repris son cours paisible...

Ces photos datent d'aujourd'hui. Cinquante trois ans se sont écoulés depuis, mais je suis toujours aussi perturbée quand j'y vais...

Et le petit bout de chou, accroché aux barreaux du portail a réveillé des souvenirs bien douloureux...( Aukourd'hui c'est une crèche et un centre de vacances)

*

14 avril 2009

Journalisme et orthographe : quel horreure !

arton283_0d745La curiosité affûtée et l'oeil frisant le voyeurisme, qui, des internautes, ne se rend pas, vite fait bien fait, juste pour savoir l'actu ( plus tard et plus sérieusement, promis, nous approfondirons sur des sites plus pointus, les infos récoltées, brutes Ô combien ), sur les pages des journaux genre 20mn, Métro ?

Pas vous ? Moi si !

Et c'est là que chaque jour je m'énerve dès le réveil ou presque...Encore que la télé ne soit pas en reste mais je ne la regarde que trés rarement.

L'aurtograffe mes amis ! ...Ô mon Dieu ! ( ça tombe bien c'est Pâques ), ... Quelle katasstrauphe...

J'avais déjà parlé du " gentillement " que l'on voit fleurir gaîtement partout en lieu et place de " gentiment "....

Il y a pire. OUI. Pire car il ne s'agit plus d'orthographe mais du sens du verbe lui-même.

Voilà qu'à présent le Président Machin " sert " la main du Président chose. Oui, on ne se serre plus - du verbe serrer - la main, on se la sert. Du verbe servir.

Sur un plateau ? En Gibelotte ? En civet ? En terrine ?

J'ai même été sauvagement agressée, hier, en passant devant la télé ( une émission de Gilbert Collard sur les coupables, quelque chose dans le genre ) par un titre écrit blanc sur noir : L'étau se ressert sur l'accusé !

Dame ! Bigre ! Un outil cannibale ! Morbleu ! Diantre et Cornegidouille ! Monsieur Mari et son établi seraient ils dangereux ?

Quand même...Confondre serrer et servir...Est-ce t-y possible ma bonne dame ? Je ne voudrais pas être à la place d'un accusé dont le greffier se trompe de sens au moment d'écrire la sentence avant de la transmettre...C'est pas possible ? SI ! Ca c'est vu !

Bon allez...je vais aller me resserrer un apéro, après ça j'en ai bien besoin !

*

10 avril 2009

Emploi : mais tout va bien les gens !

AUOW9QICA086KNECA6GGG13CAA3O7IQCA4R4H4ACA05L8OSCAWMMQ1ZCAC5XE37CA76OQ2GCAP1IOM2CAKT6TA2CADKMB3KCADHIWBKCA98QF64CAWTEZ6TCA07Y0QDCAWAMOOZCA3Y5P34CA6X77IK

Comme je faisais remarquer, hier, la similitude cynique qu'il y a entre le logo du Pôle Emploi et celui du loto de la Française des jeux, Monsieur Mari a pris un air grave et a dit :

- " Ben oui, c'est normal, c'est tout à fait ça, aujourd'hui tu as autant de chance de trouver du travail que de gagner le gros lot à l'Euromillion...

aaa

*

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10 avril 2009

Moi Terrienne de base...

imagescccA la suite de l'affaire du boubou de Ségolène Royal ( d'un goût exécrable nous sommes d'accord ) à laquelle succède celle du bus de racailles forcément issues de l'immigration et qui sort du chapeau comme un lapin de celle d'un magicien un soir de piste aux étoiles, les réactions fusent, au sein des communautés mises en cause et sur la toile comme un verre d'eau renversé sur un buvard. ( D'autres réactions, il faut le préciser, sont beaucoup plus mesurées. )

Ces réactions, épidermiques, qu'on nous retourne violemment en tant que Français ex et néo colonisateurs je les comprends. Je les comprends mais je ne les approuve pas sur la forme.

Trop souvent ladite forme revêt une globalité concernant soit " la France ", soit " vous occidentaux ", soit " les blancs " sans distinction aucune de ce qu'une population de 60 millions d'habitants ( pour la France ) peut compter de différences en matière d'opinion.

Il ne viendrait pas à l'esprit de penser, de dire ou d'écrire : " Vous les ( au choix...) jaunes, noirs, maghrébins, martiens, ou vous les Maliens, Marocains, Chinois... êtes... " et d'affirmer par cette globalité une sentence quelconque.

Cette vision manichéenne d'une race ou tout ses " appartenants " seraient bons parce que noirs, méchants parce que blancs, hypocrites et sournois parce que jaunes, racaille parce qu'Arabe, et la liste pourrait être très longue, est une vision non seulement simpliste mais manipulable parce que basée sur la réaction viscérale de l'ego primaire, et elle ne me convient pas pour plusieurs raisons fondamentales.

Pourquoi ?

- Parce que je garde à l'esprit en toutes circonstances qu'un être humain, quelle que soit sa couleur, sa religion, sa classe sociale, et tout ce que l'on voudra d'autre, est unique, et que je ne dois prendre en compte que ce qu'il est à l'intérieur de lui-même sans autre considération.

- Parce que personne ne peut me prouver qu'une couleur confère des qualités humaines précises que l'on retrouve dupliquées génétiquement et fiablement. L'être humain, avec ou malgré ses différences est un être humain d'abord, et inhérent à cet état, susceptible, d'où qu'il vienne, d'être soumis à des défauts ou a des qualités partagés par toute l'humanité.

Partant de ce constat, " la France ", qui existe certes en tant que frontières, regroupe des individus de sensibilités différentes, d'opinions diverses, et je refuse farouchement d'être assimilée fallacieusement à un " tout " décrété de droite raciste et colonialiste, alors que 47% de ses électeurs ont voté à gauche aux dernières présidentielles, dont moi.

Je refuse, en tant que Française et blanche, d'être comptée dans les ex ou néo colonialiste ou la droite en place, parce que ce n'est ni l'histoire de ma famille ( à cette époque bénie pour certains, la mienne, dans ses montagnes pyrénéennes crevait la dalle et allait de famine en épidémie de choléra sans même savoir qu'un autre monde existait au-delà des 30 kilomètres, et mon arrière grand-père travaillait à six ans pour un oignon et quignon de pain par jour. Et quand il y a eu des émeutes parce qu'ils n'avaient plus de pain ni rien d'autre à manger, en lieu et place de farine, on leur a envoyé l'armée ), ni mes opinions. Oui, je refuse d'endosser une faute que je n'ai pas historiquement commise par le biais de mes ancêtres, et d'assumer un gouvernement dont je n'ai pas l'idéologie et que je n'ai pas choisi pour être au pouvoir.

Je hais la colonisation et l'esclavage. C'est indigne d'une société dite civilisée. Je souffre intellectuellement et émotionnellement en pensant à tous les Africains ramenés comme des bestiaux dans les propriétés de riches nobles partis faire fortune aux colonies et traités comme on ne traite même pas ses vaches. Mais je ne me sens pas coupable. Je n'y étais pas. Ma famille n'a jamais colonisé qui que ce soit.

Aujourd'hui, arrivée au deux tiers de ma vie, je me bats comme je peux pour faire vivre mes idées . Ces idées ne sont même pas politiques, même pas religieuses, elles ne rentrent dans aucune case possible. Elles sont  justes ouvertes à tous et à toutes, tournées vers plus de justice, davantage de respect entre humains...Et je vais persister dans ces idées là.

Mais j'ai bien peur de mourir un jour sans avoir vu l'once d'un rapprochement possible entre toutes les cultures qui sont avant tout humaines.

On aura fait, dans le repli du chacun pour soi, pour sa couleur, pour sa culture, le lit bien bordé de ceux qui veulent, pour le pouvoir et pour l'argent nous détruire en nous divisant.

Dommage...

*

8 avril 2009

Aux larmes citoyens !

calaisA l'heure ou l'Église nous rappelle ses grandes valeurs moralisatrices concernant le préservatif et l'avortement, le tout fermement soutenue par nos chanoines gouvernementaux et nos " Madame Boutin  " ministres de notre République, je suis très étonnée de ne pas l'entendre nous remettre en mémoire une  valeur essentielle de son fondement : Aime ton prochain comme toi-même.

Curieux silence venant de l'Église catholique (1) devant la chasse aux sans papiers qui se déchaîne dans toute l'Europe, et maintenant contre ceux qui ne font qu'appliquer cette valeur essentielle, les aidants...

Schizophrène, le Vatican se borne à nous remettre en mémoire nos obligations mais oublie le principal devoir sur lequel elle fonde sa parole et son dogme !

Le Pape, ses évêques, ses cardinaux, ses prêtres, chanoines, moines et moinillons, ses ouailles et ses sympathisants devraient tous être dans la rue depuis deux ans et hurler aux oreilles des " oubliants " que notre prochain n'a ni couleur, ni religion, ni classe sociale, ni frontières. Il est notre prochain et point final.

Mais non seulement les rues sont vides de leurs protestations mais encore trouvent-ils le moyen d'adapter la parole de Jésus à la haine du prochain qui n'est pas dans la norme édictée au moment, selon ce que le sabre du pouvoir et le goupillon qui lui vient en appui lui demande.

Que les gens de droite mettent à exécution leurs idées individualistes et haineuses de l'Autre, soit, ce sont leurs opinions, elles sont clairement affichées, nous les connaissons, c'est leur droit le plus strict, il ne reste qu'à les combattre si on a point les mêmes.

Mais comment expliquer l'autisme de l'Église ? Comment expliquer que la parole de Jésus mène à la haine plutôt qu'à l'aide compassionnelle et sans restriction ?

C'est pour moi un mystère. Et devant ce mystère je suis satisfaite d'avoir découvert très tôt, encore dans l'enfance, que la religion est un tissu de contradictions au service du plus fort et de celui qui asservit. L'un lave le cerveau, l'autre passe derrière et se sert des zombis " docilisés " pour faire de l'argent ou comme chair à canon.

Où est la morale dans tout ça ? Ou est la cohérence ? Ou est l'Amour ?

Aux larmes citoyens !

(1) Je parle ici du dogme pas de la foi. La foi est bien autre chose que la religion elle-même, quelle qu'elle soit.

Voilà où nous en sommes et j'en suis terrifiée.

Monique Pouille, 59 ans, bénévole à l'association Terre d'errance de Norrent-Fontes (Nord)

«Les policiers sont arrivés à 7h45. Quand j'ai ouvert la porte, ils m'ont poussée pour voir si je ne cachais pas des clandestins. Ils ont fouillé toutes les pièces de la maison. Même les cages à pigeons de mon mari. Ils ont pris les trois portables de migrants qui étaient en train de charger sur le meuble du vestibule et m'ont dit de m'habiller. J'ai enfilé un pull à capuche mais ils ont demandé de l'enlever. Selon eux, j'aurai pu me pendre avec le cordon en cellule. Et puis nous sommes partis à l'hôtel de police de Coquelles.

Là-bas, on m'a dit : "Maintenant, il va falloir coopérer, parce qu'on est au courant de tout!" Ils ont ressorti mon emploi du temps des dernières semaines: la cérémonie de colombophilie de mon mari, les coups de fil à mes enfants... En fait, j'avais été placée sur écoute depuis plusieurs mois. Ensuite, ils ont sorti des photos de migrants, m'ont demandé des noms. Je suis restée deux heures en cellule. On m'a relâchée le soir même. Depuis je n'ai eu aucune nouvelle. Je ne sais même pas si je vais être poursuivie. Les gens du village se demandaient ce que j'avais pu faire de mal.

Mais ça ne m'a pas refroidie. Je suis toujours bénévole. Je continue à aider les migrants. Depuis mon arrestation, Terre d'errance a doublé le nombre de ses militants. On avait un médecin. Maintenant on a un kiné et un dentiste en plus. On m'accuse "d'aide au séjour à personne en situation irrégulière". Moi, j'accuse les pouvoirs publics de "non-assistance à personne en danger". Le seul souci dans cette histoire, c'est que mes copines n'osent plus m'appeler maintenant...»

Source : Le post.

*

6 avril 2009

Une journée heureuse...

Ce matin je me suis réveillée toute seule comme une grande, il faisait soleil derrière les rideaux tirés, les oiseaux chantaient, il était onze heures ou presque et ce n'était pas grave...

Il n'y avait rien à cuisiner, juste à réchauffer le risotto géant de la veille qui est encore meilleur le lendemain et il restait une belle moitié de gâteau aux pommes...

Il faisait toujours beau, et l'incessant ballet des mésanges, des bouvreuils, des merles, des tourterelles, sitelles et autres passereaux enchantait mes oreilles...

Nous avons pris le temps de digérer sereinement...

Nous avons changé nos avocats de pot, ils étaient trop à l'étroit à cinq dans dans quelques centimètres carrés. J'ai nettoyé les feuilles de Me Vergès, le grand avocat tout tordu qui mesure à présent presque deux mètres, et il s'est tout étalé d'aise...

J'ai regardé si tout allait bien dans le jardin, l'air était doux, j'ai ramassé les escargots délicatement et je les ai expédiés chez le voisin...qui vient de semer son potager et c'est pas bien je sais.

Ma petite fille m'a téléphoné de Paris pour me chanter " Jolie Pétrouschka ", appris à l'école, et l'idée que ma fille lui ai demandé de le faire m'a beaucoup touchée...Pétrouschka était le sobriquet que nous donnions à mon arrière grand-mère Louise...

Et puis comme il restait du risotto et du gâteau aux pommes...

Ce soir, fille 2 et moi avons choisi le cadeau d'anniversaire de fille 5 pour ses trente ans ( oui déjà, comme le temps passe vite...) et qu'elle lui portera elle-même dans quelques jours...

Le clocher de l'église, à quelques mètres de moi, sonne les onze heures, il fait nuit, il pleuviotte, le gravier semble fait de billes d'argent. C'est beau...

bzzz

*

5 avril 2009

L'âme de fond

Mon Dieu ça fait deux mois déjà que je n'ai pas écrit...

Malade. Malade je suis. Il ne peut en être autrement. C'est ça...Je suis malââââ-â-deu.

Je le suis moins, là, du coup. L'ai-je été ? Ai je oublié ? Ai je décidé de ne pas l'être ? De ne plus l'être ?

Ai je décrété de ma bonne santé comme on décide que l'air est doux, que le printemps revient, et que rien -mais alors rien - ne peut voiler la beauté d'un été qui s'insinue dans ma mémoire et un avenir finalement proche ?

Le banc est dans le jardin, les espiègles mésanges, acrobates facétieuses jouent au carrousel sur les boules nourricières que je ne me résous pas, malgré les beaux jours, à supprimer ( elles vont devenir fainéantes les bougresses ), les hirondelles sont de retour et l'arbre sans nom a refleuri, tout va bien. Le lilas ne va tarder et le banc est tout près.

Oui. Tout va.

Ne rien avoir à dire, cependant, ne veut pas dire ne pas penser, ne pas réagir. Ne rien avoir à dire est aussi, quelquefois, prendre le temps de digérer et de s'en foutre assez pour recoller au temps.

Rien n'est n'est cassé. C'est juste un fêle. Imperceptible. Qui ne nuit pas à l'esthétique...Ou si peu.

Et quelle importance ?

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Et puis, et puis... rien ne vaut un beau sourire à la vie !

*

Ps : Merci à ceux et celles qui ont trouvé mon silence un peu long, voire cavalier mais la vie est capricieuse parfois...

25 janvier 2009

Ca déménage !

Hé oui, nous déménageons encore !

Et pour la ligne ADSL ( enfin presque...) la date de livraison, malgré une distance de 15 km ( mais en pleine cambrousse...) est fixée au 20 février.

Alors je vous dis à bientôt.

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